600 élèves d'Île-de-France et de Nouvelle-Aquitaine contrent le décrochage scolaire, même pendant la crise, grâce aux jeux vidéo
600 collégiens et lycéens ont participé à un programme pédagogique innovant basé sur la création de jeux vidéo entre octobre 2019 et juin 2020. À cette occasion, 50 professeurs de 23 établissements ont travaillé en étroite collaboration avec 30 mentors salariés d'Ubisoft et 5 experts de l'association franco-québécoise Fusion Jeunesse pour aider plusieurs centaines de jeunes à éviter le décrochage scolaire. Grâce à la mobilisation des élèves et des professionnels impliqués dans ce projet, le lien a été maintenu, tout comme la motivation, avant le confinement, pendant et depuis la réouverture progressive des établissements scolaires. L'expérience s'est révélée riche tant au niveau humain que pédagogique dans ce projet au bilan déjà très positif.
Fusion Jeunesse a lancé, il y a 11 ans au Québec et 1 an en France, des programmes d'apprentissage expérientiel, avec pour objectifs de réduire le décrochage scolaire et de favoriser l'orientation et la mixité sociale. Un projet complet et stimulant, qui s'imbrique dans le programme initial de chaque classe pour développer des compétences tant humaines que professionnelles et disciplinaires. Convaincues par les bilans positifs de ce programme co-créé en partenariat avec Ubisoft, les régions Nouvelle-Aquitaine et Île-de-France, ont fait le pari de ce format pédagogique innovant tout au long de l'année scolaire 2019-2020 dans 23 établissements. Grâce à la collaboration avec le Ministère de l'Education Nationale et de la Jeunesse, les Rectorats des académies de Bordeaux, Créteil et Versailles, ainsi que le département du Lot-et-Garonne et le Gouvernement du Québec, ce sont 600 élèves (lycéens, collégiens et écoliers) qui ont ainsi pu découvrir, chaque semaine, le monde des technologies et du design grâce à la conception de jeux vidéo.
Alors que la crise sanitaire a obligé la fermeture des écoles dès le 17 mars, mettant encore plus à l'épreuve les élèves "décrocheurs", ce projet a révélé toute sa force en maintenant un lien étroit entre les élèves, les professeurs, les mentors de chez Ubisoft et les experts de l'association Fusion Jeunesse pour créer 95 jeux vidéo qui seront présentés au grand public lors d'un festival virtuel coloré le mardi 16 juin prochain, de 10h30 à 12h30 en Nouvelle-Aquitaine et de 14h à 16h en Île-de-France.
La lutte contre le décrochage scolaire, tout comme l'orientation des jeunes, représentent des enjeux majeurs de cohésion sociale et d'équité du système éducatif. Au Québec, nous accompagnons 16000 jeunes par semaine. En France, nous avons lancé un projet pilote en Nouvelle-Aquitaine en 2018-2019, qui a été très convaincant. 220 jeunes âgés de 12 à 17 ans avaient réalisé 42 jeux vidéo qu'ils avaient fièrement présenté à plus de 500 personnes lors du "Festival de l'Education du Futur" en juin 2019. Cette année, nous avons été ravis de renouveler l'expérience à plus grande échelle avec la région Nouvelle-Aquitaine et d'initier ce projet avec la région Île-de-France. La crise sanitaire que nous traversons nous a demandé de nous mobiliser davantage pour garder la motivation des jeunes et nous avons dû adapter nos pédagogies et modes de fonctionnement pour garder un lien avec les élèves afin qu'ils livrent leur projet à temps. Le résultat est incroyable ! Les 600 jeunes qui participaient au programme l'ont tous mené jusqu'au bout et sont parvenus à créer 68 jeux vidéo en Nouvelle-Aquitaine et 27 en Île-de-France"
précise Gabriel Bran Lopez, Président-fondateur de Fusion Jeunesse.
Stéphane Laine, proviseur du Lycée Voilin (Puteaux) ajoute :
Durant l'année, nous avons eu l'affectation de nouveaux élèves. Ce projet leur a permis de s'intégrer à la classe en mettant en avant leurs compétences personnelles au service du projet. Du côté des enseignants, cela leur a permis de se fédérer autour d'un projet novateur et de travailler avec les élèves dans un cadre différent. L'accompagnement de Fusion Jeunesse a permis de dynamiser les pratiques et de mettre en place un projet novateur qui n'aurait pas vu le jour sur le lycée s'ils n'étaient pas en appui. Le mentorat a permis aux élèves d'avoir un échange avec un professionnel durant la période pré-covid ; pendant la période de confinement, le projet a suivi son cours et s'est même intensifié pour garder un lien continu avec les élèves et pour arriver à une maquette finalisée."
Plusieurs témoignages de jeunes abondent dans le même sens, soulignant le fait que ce projet les a stimulés tout au long des 10 dernières semaines si particulières.