
Les métiers du jeu vidéo en 2025 : Programmeur Gameplay
- Etudes : Bac+3 à Bac+5 en informatique, développement de jeux vidéo ou écoles spécialisées.
- Salaire : 30-40 k€ brut/an junior, jusqu'à 70 k€ senior.
- Employabilité : Forte demande dans l'industrie du jeu vidéo.
- Code ROME : M1805 (Développeur/ développeuse web)
En quoi cela consiste ?
Le Programmeur Gameplay est responsable de la création et de l'implémentation des mécaniques de jeu et des interactions. Il travaille en étroite collaboration avec les Game Designers pour traduire les concepts de jeu en code fonctionnel, garantissant ainsi une expérience de jeu fluide et immersive à l'utilisateur. Il fournit aux autres programmeurs un cahier des charges précis pour leur permettre de mettre au point les solutions techniques dont les designers et les artistes ont besoin. En permettant au Game Designer de mettre en forme ses intentions de jeu, il peut également orienter celui-ci sur de nouvelles pistes de gameplay. Féru d'informatique, il doit maîtriser non seulement les langages de développement, mais aussi les logiciels utilisés par les artistes.
Quelles sont les responsabilités principales ?
- Développer et implémenter les mécaniques de jeu.
- Collaborer avec les Game Designers pour réaliser les fonctionnalités souhaitées.
- Tester et déboguer les fonctionnalités de gameplay.
- Optimiser le code pour garantir des performances fluides.
- Intégrer les assets créés par les artistes dans le jeu.
- Travailler avec les autres programmeurs pour intégrer les systèmes de gameplay dans l'ensemble du projet.
- Ecrire et maintenir la documentation technique.
- Participer aux revues de code et aux tests de performance.
Quel est le salaire brut annuel ?
Junior : 30 000 € à 40 000 €
Senior : jusqu'à 70 000 €
Quelles études envisager ?
Formations recommandées : Bac+3 à Bac+5 en informatique, développement de jeux vidéo, ou écoles spécialisées en programmation et développement de jeux.
Est-ce pour moi ?
Qualités requises :
- Compétences solides en programmation (C++, C#, etc.)
- Compréhension des concepts de gameplay
- Aptitude à résoudre des problèmes techniques
- Capacité à travailler en équipe
- Passion pour les jeux vidéo
Est-ce un métier recherché ?
Oui, la complexité croissante des jeux vidéo et la demande pour des expériences de jeu innovantes créent de nombreuses opportunités pour les Programmeurs Gameplay compétents.
Place dans le line-up de production
Production : Le Programmeur Gameplay intervient tout au long de la production du jeu, de sa mise en route à la finalisation. Il collabore étroitement avec les Game Designers, les artistes et les autres développeurs pour créer, implémenter et optimiser les mécaniques de jeu et les interactions, assurant une expérience de jeu cohérente et immersive.
Interview de Mickaël Mancini
Il est issu de la promo 2012 de Rubika avec le diplôme de Réalisateur vidéoludique, option Game Art et Management. À la sortie de l'école, il a créé son studio avant de se consacrer à l'enseignement. Depuis sept ans, il donne des cours de programmation à Rubika où il est également devenu référent game programming.
Game programmeur est un terme assez large. Que recouvre-t-il précisément ?
Effectivement, game programmeur est un terme qui recouvre plusieurs spécialités. Voici une petite liste non exhaustive. Le Gameplay Programmer transforme les idées en mécaniques de jeu. Le Network Programmer gère tout ce qui est multijoueur. Le Tools Programmer crée des outils pour aider les autres équipes. Le System Programmer travaille sur le moteur, la mémoire et l'optimisation. Pour sa part, le Graphics Programmer s'occupe du rendu visuel tandis que l'AI Programmer développe l'intelligence artificielle des personnages et le Physics Programmer gère les collisions et la gravité.
Quelles sont les qualités requises pour devenir programmeur ? Sans un esprit logique adepte des maths, point de salut ?
La logique et les maths sont très importantes, mais nul besoin d'être médaillé Fields pour s'en sortir ! Certains étudiants venant de filières littéraires s'en sortent très bien. Après tout, on parle de " langage " informatique, n'est-ce pas ? Pour moi, la curiosité est la qualité numéro un. Il faut être un minimum curieux et autodidacte, s'intéresser aux aspects techniques et avoir envie d'apprendre de nouvelles choses. Et puis, un bon sens de l'organisation, ça aide aussi, mais ça, ça s'acquiert avec le temps !
L'évolution permanente des technologies et des moteurs de développement, la montée en puissance de l'IA… comment faites-vous pour rester performant ?
On s'adapte ! On n'a pas vraiment le choix. De plus en plus, on intègre l'IA dans nos workflows. Mais c'est crucial de le faire de façon intelligente. Si j'utilise du code généré par un modèle de langage, il faut que je le comprenne. Comme ça, je peux l'optimiser, l'améliorer et l'adapter à mes besoins. L'objectif est de tirer parti de ces nouvelles technos et de vivre avec, pas de les subir ni de les voir comme des concurrents.
Jeux mobiles, jeux consoles, jeux PC… le travail est-il comparable ?
Pour moi, et peut-être que tout le monde ne sera pas d'accord, c'est essentiellement le même travail. Ce qui change, ce sont les contraintes liées aux plateformes. Les techniques de base et les étapes de création restent les mêmes. Ce qui va faire la différence, ce sont surtout les limites techniques. Par exemple, sur mobile, on va devoir travailler avec des performances plus limitées, des écrans plus petits et une interface tactile, ce qui va orienter nos choix de design et d'optimisation. Sur console ou PC, on a souvent plus de puissance, mais ça implique aussi de gérer des attentes plus élevées en matière de graphismes et de fluidité !
Comment se déroule la collaboration avec les autres corps de métier, notamment les designers ?
Le processus est souvent itératif. Les designers proposent des idées ou des concepts, on discute ensemble pour voir ce qui est faisable. Parfois, on doit leur expliquer les contraintes techniques pour éviter des solutions trop coûteuses en performance ou en temps de développement. Et d'un autre côté, ils nous poussent à sortir de notre zone de confort et à chercher des solutions créatives pour coller à leur vision. Quand ça marche bien, on crée une vraie synergie : eux nous inspirent, et nous, on leur ouvre des possibilités qu'ils n'avaient peut-être pas envisagées. C'est passionnant !
Comment voyez-vous ce métier évoluer dans l'avenir ?
Je pense qu'on va voir une double tendance. D'un côté, dans les gros studios, on va vers de l'hyper-spécialisation. Chaque programmeur sera expert dans un domaine précis, que ce soit l'optimisation graphique, le réseau ou les outils internes. Les projets sont tellement grands que cette spécialisation devient incontournable pour répondre aux attentes. Mais, pour les développeurs indépendants, ce sera tout l'opposé. Avec des outils comme l'IA et des moteurs de jeu de plus en plus accessibles, ils pourront toucher à tout. Un seul développeur pourra faire des choses qui nécessitaient avant une équipe entière : modéliser en 3D, coder, concevoir des mécaniques de jeu, et même gérer le marketing. C'est génial !
Les métiers du numérique - Guide 2025 - Ecoles et formations
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